Comme disait Aragon "les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant mais à l'heure du couvre feu des doigt erants avient..." rien du tout, rien du soir au matin et du matin au soir, la même indifférence envers la misère affichée !

J'ai quand même une anecdote à ce sujet, il y avait une mendiante qui s'installait tous les jours devant le CA où j'allais retirer de l'argent quelque fois,  j'avoue qu'elle m'exaspérait par ses discours misérabilistes plus qu'elle ne me faisait pitié jusqu'au jour où... la sonnerie d'un téléphone, elle sort de sa poche un portable dernier cri et se met à causer tout en continuant de tendre la main pour mendier... et là, je me suis dit "pince moi, je rêve ! "

L'anecdote de Marie est bien vrai, hélas.

Sur la parking d'une moyenne surface, près de chez moi, je vois entrer une rutilante voiture allemande.

En descend une jeune femme qui se dirige vers l'entrée du magasin.

En sortant je constate que cette femme accoste tous les clients avec son gobelet.

J'ai cru à une caméra cachée !!

Bonne semaine, Albert.

Amitiés.

Yvon.

Avec mes fils, tous les vendredis, je passais au même feu rouge, où le même mendiant passait entre les voitures pour recevoir quelques sous, pas harceleur du tout, il remerciait tout le monde d'un sourire, même si on ne lui avait rien donné.

Un jour, je me décide à fouiller dans mes poches pour touver une pièce à lui donner, je ne trouve que 2 euros, et comme le feu passe au vert,  je les lui donne et je démarre.

La semaine suivante, il m'arrête ,  me fait signe d'ouvrir la fenêtre,  et avec un beau sourire il me dit :" Toi, tu ne me dois rien , tu m'as donné assez la semaine passée ! "

Je trouve cela formidable.

La pauvreté est de plus en plus présente un peu partout. Et c'est vrai que l'on a tendance à tous "détourner" le regard parce qu'elle nous gêne, parce que l'on se sent "favorisés" par rapport à certains;..une sorte de mauvaise conscience.

Je n'aime pas les mendiants qui me harcèlent  et me poursuivent mais je donne assez souvent à ceux qui proposent quelque chose "en échange" car je crois que c'est important...un calendrier, un journal, un peu de musique, un sourire, un bonjour simplement. Comme je passe souvent aux mêms endroits, il en est que je retrouve régulièrement et avec qui j'ai fini par échanger quelques mots, quelques sourires; Il me semble que c'est important aussi... faire en sorte d'y ajouter un peu de chaleur humaine.

Je t'embrasse.

bonne journée.

C'est parce qu'on les pense  de l'autre côté, qu'ils nous renvoient  aussi ce dont personne n'est à l'abri, le rempart est mince et la bascule rapide ,et donc nous mettent face à nos propres peurs...  alors le regard est gêné, comme toujours face à la différence...

Depuis que j'assure des maraudes de nuit avec le samu social, je les vois pour ce qu'ils sont, des gens comme nous, avec leur histoire, leur caractère différent, exactement comme nous tous...et parfois sans personne qui les a regardés de la journée justement... Comme dit un des permanents de la structure, aujourd'hui en France, on peut avoir faim mais on ne meurt plus de faim , de solitude oui... Mais aussi, pour certains SDF installés toujours au même endroit depuis des années, c'est parfois tout un quartier qui s'implique dans la générosité et qui leur donne de tout , avec le sourire et quelques mots échangés...Même là, il y a loin des clichés à la réalité, tant de cas différents et aucune solution unique...

Bises

Bonsoir,

La pauvreté est malheureusement partout, dans les villes, mais aussi dans les campagnes où elle est peut-être moins visible...