Me voici de retour sur la blogosphère après quatre jours intenses. Pendant ces quatre jours, j'ai eu l'occasion d'effectuer un reportage sur une jeune photographe, Jessica Longin.
En plein accord avec elle, je me suis autorisé quelques prises de vue de ses photographies en y incorporant un élément que j'aime bien, à savoir le reflet.
Il s'agit avant tout de recherches ou d'essais. Le lieu de l'exposition n'était pas éclairé à outrance et la présence de vitres sur les cadres, m'interdisaient l'usage du flash. De plus quand je suis arrivé, j'ignorais que j'allais faire ces photos et je n'avais pas mon pied...
J'ai donc tenté d'intégrer la lumière des spots (blanc ou couleur) dans les photos de Jessica, d'où des cadrages parfois douteux... en essayant de garder l'originalité des photos de Jessica.
Pour vous donner une idée de son travail, rendez-vous ici
Jessica devant quelques unes de ses photos
Le reflet bleu était approprié sur l'eau
Là encore, les éclats bleus semblent des fleurs offertes...
Dans ce long tunnel obscur, le rouge et le bleu semblent des balises
Ici, ce reflet blanc jaillit comme pour sécher le quai...
Je vous livre à présent l'article que j'ai rédigé, sous forme de trois questions à ... - Voix du Jura du 11 avril 2013
Pour Jessica Longin, jeune femme photographe lédonienne qui expose ses clichés au bar de l'association Coeur de Boeuf, la soirée du vendredi 5 avril fut certainement des plus intenses. Elle s'offrait en pâture aux regards de ses amis et des curieux, par le biais de ses photographies. Au bout de quelques heures, elle savait que le pari était gagné. Cataloguer Jessica serait difficile car il y des portraits, des photos en pied, quelques paysages. Il y a la recherche d'un graphisme savamment dosé et surtout une mise en scène rigoureuse de ses personnages. Chaque photo pose question, certaines dérangent, d'autres interpellent mais aucune ne laisse insensible, tant le jeu subtil avec la lumière attire l'oeil. Et comme elle le dit, il y a toujours une présence sur ses photos, même par l'intermédiaire d'un arbre enneigé. D'où le titre de l'exposition : "Présence (s)".
Alors Jessica, pourquoi cette lumière?
"Cela met l'accent sur un élément, un point particulier de la photo, pour l'illuminer, pour guider le regard du lecteur. Je repère des sources lumineuses lors de mes promenades et je me dis, tiens, là je peux faire un shooting, la lumière me guide qui peut me permettre de mettre en valeur mon modèle."
Mais pourquoi paradoxalement, un aspect glauque dans vos photos?
"On touche là à une partie de ma vie, de mon passé. La photo pour moi, cela représente un peu le passage très sombre d'une période de ma vie et une période où je m'épanouis un peu plus. Cet aspect glauque je le cultive. Il s'agit de réminiscences d'un certain passé. J'ai du mal à me détacher de cette période un peu plus sombre de ma vie."
Pourquoi si peu de modèles masculins dans vos photos?
"Une belle femme, c'est beaucoup plus qu'un bel homme...Il n'y a rien de plus beau qu'une femme. Les expressions du visage d'une femme, sont plus expressives. J'ai fait des photos d'un modèle masculin, mais au final, son regard était vide, il n'y avait rien qui se dégageait de son visage. L'anatomie féminine est plus intéressante pour moi."
L'exposition est visible jusqu'au 1er juin les lundi et mardi de 9h à midi et de14h à 18h et le mercredi de 16h à minuit. Boeuf sur le toit - Lons - Entrée libre.