22 septembre 2023 : Vers la pointe de Pen Hir, il est un cimetière. Bateaux abandonnés au gré des marées, leurs charpentes hérissent la plage d'où pl s'échappe encore leur âme qui raconte leurs souvenirs. Pour leur redonner vie, le temps d'une photo, j'ai appliqué un petit traitement façon HDR.
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Sur l'estran, ils reposent, attendant une fin inéluctable. Leurs carcasses témoignent des assauts du temps.
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Ici, ils ont encore une chance, celle de voir la marée apporter ce qui fut leur élément pendant des années : la mer.
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Certains offrent encore au regard, quelques traces d'une peinture, bien souvent craquelée.
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Pour d'autres, il n'y a plus que le spectre d'une charpente qui a résisté, par le passé, aux assauts des lames des océans.
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La proue qui autrefois fendait les flots, n'est plus que l'ombre d'elle-même.
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La coque, éventrée, laisse paraître comme des traces d'un sang versé à l'issue du sacrifice.
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Ils sont des dizaines, qu'une dérisoire amarre, retient au rivage.
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Dans certains, je ne suis pas sûr que même un charpentier de marine s'y retrouve.
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Navires d'un autre temps, rattrapés justement par le temps. Un temps que l'on voudrait éternel pour qu'ils puissent encore alimenter la mémoire.
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Coques vides, inertes, posées sur leur quille, ou affaissés sur le côté, je suis certain que vous avez une âme. Je l'ai sentie planer sur moi.
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Un peu d'histoire, avant de tourner la page.
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